Données Techniques

Cette étude menée par Coginta en partenariat avec PartnersGlobal en 2018 mesure à travers des sondages représentatifs de population l'accès à la sécurité et la justice dans les villes de Kindia, Kankan, Labé et N'Zérékoré en Guinée. Environ 400 entretiens face à face ont été réalisés à Kindia et Labé et plus de 1250 dans chacune des deux villes de Kankan et N'Zérékoré. Les niveaux d'insécurité sont assez proches les uns des autres dans les 4 villes et sont plutôt modérés à l'échelon de l'Afrique. La criminalité est un peu plus élevée à N'Zérékoré, la capitale de Guinée forestière, qu'ailleurs cependant. Ce qui frappe le plus est la rareté des services de police dans la province et, en règle générale, le peu de confiance qu'inspire la police dans la population. Cette dernière porte plainte très rarement à la police ou la gendarmerie lorsqu'elle est victime de cambirolage ou d'agression. Les chefs de quartier sont, aux yeux des résidents, les plus à même d'assurer la sécurité dans leur quartier de même que les groupes d'autodéfense. Les femmes présentent des taux d'insécurité très nettement supérieurs aux hommes. Il en va de même pour l'accès à la justice. Celle-ci semble éloignée, coûteuse et même hors de prix, et peu de résidents en comprennent bien les mécanismes. Les femmes ne se tournent pratiquement jamais vers la justice formelle pour résoudre des litiges.